mercredi 18 avril 2012

Du politiquement correct...


Mon pote Gaby, il dit toujours « Pour réussir en politique, il faut faire des phrases simples. Sujet, verbes, compliment. Puis il vaut mieux être bilingue, pratiquer parfaitement la langue de bois et la langue de pute ». Moi j’en ai marre de ces discours politiquement corrects alors que j’attends juste qu’il soit correctement politique. Moi, je suis pour la pédagogie du grand bain. Tous à la flotte et faudra bien qu’on se démerde pour apprendre à nager. Ni dieu, ni maitre même nageur.
Je vous jure que si j’étais président ça ne se passerait pas du tout de la même manière. D’abord comme dit Gaby « Il y a deux organes dont on peut facilement se passer, la prostate et la présidence de la république. Si j’étais élu, ben je commencerais par m’abolir, voilà. Pis aussi, je ferais quelque chose l’égalité des sexes. Moi je suis pour l’égalité des sexes : d’ailleurs, je prendrais moi-même les mesures. Je suis d’ailleurs pour que tous les hommes gagnent l’érection présidentielle
Pour faire face à la crise énergétique qui nous attend, je fonderai un ministère du pétrole. Alors oui je sais ce que tu vas me dire. En France on n’a pas de pétrole. Mais ça n’empêche rien, la preuve on a bien un ministère de la justice. Je supprimerai l’argent parce que j’en ai plus que marre que certains se fassent des couilles en or pendant qu’on mange des nouilles encore.
Je dis pas que je suis plus clairvoyant qu’un autre, mais j’ai quand même l’impression que l’alcool me permet de voir les choses autrement. Mais souvent, ce n’est pas très bien accepté. Comme dit Gaby “au royaume des aveugles, les borgnes sont mal vus”.
Bref, je sens quand même que les résultats des élections dimanche vont donner raison à Gaby. Gaby, il dit toujours “ce n’est pas parce qu’ils sont nombreux à avoir tort qu’ils ont forcément raison”.

De la nécéssité pour le président d'aller au bistrot...


Mon pote Gaby, il dit toujours : « Le président, c’est le gardien de la constitution, et pendant qu’il fait ça, ben au moins il n’est pas au bistrot ». Pour une fois, je ne suis pas d’accord avec Gaby. À mon avis, ça lui ferait pas de mal, au prochain président de descendre au bistrot pour voir comment ça se passe dans la France qui se lève tôt pour le calva. La France forte à 42°, qui boit pour oublier et qui du coup est obligé de payer d’avance. D’ailleurs, je suis pour qu’on transforme les locaux de l’UMP en PMU. On y racontera autant de connerie, mais au moins on ne se prendra pas au sérieux.
Peut-être que notre cher président scintillant et rutilant aura enfin un problème de contraste. Qu’il se rende compte que si la victoire est brillante, l’échec est mat ! Non, mais il manquerait plus que Sarko mence. Du coup, j’aimerais bien joindre le vote utile à l’agréable, mais quel que soit le résultat, ça va faire mal. Je suis un peu triste pour ceux qui pensent que ça peut vraiment changer. Comme dit Gaby : « L’adulte ne crois pas au père noël, non il vote ». Finalement, les prochaines élections risquent de ressembler à un rond-point, on donne la priorité à gauche, on tourne en rond et inévitablement on finit par sortir à droite.
Cela dit, je plains le prochain président, parce que vu l’état du pays, ce n’est pas gagné pour le redresser. Autant essayer de regonfler l’économie avec une pompe à vélo ou essayer d’apprendre la géopolitique à un Texan.
En tout cas, je pense que le prochain président aura toutes les raisons de boire.
Quel que soit le résultat, qu’on ait voté ou pas, on va se réveiller lundi avec une sacrée gueule de bois. Ben oui, c’est toujours la même histoire, peut-être qu’eux, ils ne boivent pas, mais nous, de toute façon, on trinque.

De la zoologie comme corollaire à la politique et réciproquement




Mon pote Gaby, il dit toujours « Toute notre vie, on trime comme des bêtes, on nous traite comme des chiens, nous prend pour des pigeons. Même Dieu nous prend pour des moutons Pas étonnant que j’ai l’impression, en allant voter d’aller me jeter dans la gueule du loup ». Il est comme ça Gaby, intransigeant, c’est son côté ours mal léché. Cela dit, il n’a pas tort, remarque. L’autre jour avec Gaby, on s’est trompé de Chapelle, on a débarqué à Notre-Dame-Du-Taur pendant l’office. Ça nous a faits bizarres. Je dois quand même reconnaître que leur sang du christ vaut bien notre merlot. À la fin, on s’est fait traiter de tous les noms d’oiseaux par des grenouilles de bénitier et des dragons de vertu. Parce qu’avec Gaby, on a essayé de leur expliquer la théorie de l’évolution. Mal nous en a pris. Comme dit toujours Gaby : « L’homme descend du singe et l’important ce serait de ne pas y remonter ». Et en ce moment, ça ne me parait pas gagner. Ils n’ont pas voulu en démordre. Dieu à créer l’homme à son image. Cela dit, si c’est vrai. La femme est quand même le chef-d'œuvre de Dieu. Surtout quand elle a le diable au corps.
Tant d’obscurantisme amoureux, ça ne m’a pas rassuré. J’en veux pour exemple que le pape n’a rien compris au préservatif, la preuve. Il le met à l’index.
Mais bon comme dit Gaby : « Moi je ne veux ni pieux ni vêpres » euh pardon… Ni Cieux ni prêtres ». Moi, j’ai quand même l’impression qu’il existe aussi une forme d’obscurantisme politique. En y regardant, entre les vieux dinosaures, les jeunes loups qui ont les crocs, les hyènes, les chacals en tout genre qui pratiquent la politique de l’autruche et même le lion de Belfort finalement, c’est plus une élection, c’est une ménagerie. Gaby, il dit toujours : « je refuse ce système gérontocratique, je ne veux ni pneu ni cèdre pardon ni vieux ni guêtre »
Mais si c’est vrai que dimanche, on va se jeter dans la gueule du loup alors, j’aimerais que ceux qui nous prennent pour des moutons, pour une fois, on aille les envoyer paître. Car comme ni Gaby : ‘ je ne veux ni bleu ni naître pardon ni Dieu ni maitre »

Du carnaval


Mon pote Gaby : « les ciseaux à bois, et la caravane passe ». Je sais, je sais c’est absurde, mais comme dit Gaby « C’est pas moi, c’est la vie qu’a commencé ». Et c’est vrai que la vie est absurde. D’ailleurs je me suis toujours dit qu’on devrait verbaliser la réalité quand elle dépasse la fiction sans mettre son clignotant. Mais bon, comme dit Gaby « Pierre qui roule ne fais pas le moine et puis les paroles s’envolent et advienne que pourras »
Y a pas longtemps, c’était le carnaval. Moi, c’est une fête qui m’a toujours plu. Le renversement des symboles, la destruction du pouvoir par la mort de Mr carnaval, le jour des fous où tout est permis. C’est chouette, juste dommage que ça ne dure pas plus longtemps. Enfin bon, comme dit Gaby : « Donner c’est donner et repeindre ses volets ».
D’ailleurs quand je parle de carnaval, je ne parle pas de la faiblarde tentative de la ville de Toulouse d’essayer de faire croire à ces citoyens qu’il pourrait encore exister des espaces de vraie liberté, non. Je parle de la ville de Rio, de Brazzaville et d’un peu partout où quand on leur a appris à dire « Mon Dieu que votre volonté soit fête », c’est ce qu’il on fait. Des fêtes extravagantes riches de symboles et de sens. Que tous ces peuples-là ont bien compris qu’on était ici-bas pour rire, car en enfer ce ne sera plus possible et qu’au paradis ce ne serait pas convenable. Enfin Gaby, il dit toujours « Quand on prend un moule à gaufre pour une photocopieuse, le résultat est souvent illisible »
. Moi, je crois qu’on ne sait plus faire la fête. On n’arrive plus à recréer des instants païens qui n’ont d’autres buts que de célébrer l’humain, le groupe, la vie. Et entre Européens mélancoliques on finit juste parce retrouver sur la même langueur d’ondes.
Moi je me demande quand même, quand je regarde mes contemporains, si finalement est-ce que c’est vrai, qu’il y ait une vie avant la mort ?.

Du vote comme corollaire à l'amour et réciproquement


Mon pote Gaby, il dit toujours : «  Il y a deux actes légaux dans la vie pour lesquels on doit se cacher : l’amour et le vote ». Ce n’est pas con, d’ailleurs, quand on y pense. Dans un cas comme dans l’autre, ce n’est que l’expression du désir de la chair ou du désir de l’idée. En parlant de désir Gaby, il dit toujours « Les minijupes, c’est comme les sondages, ça donne des idées mais ça cache l’essentielle. Enfin moi, qu’il s’agisse du devoir conjugal ou du devoir citoyen, je suis abstentionniste. Sauf que dans un cas je l’assume et que dans l’autre je le regrette.
                Ben oui j’assume, j’assume d’être abstentionniste. Je trouve quand même ça démocratiquement impensable qu’en république, nos élus se foutes royalement de notre gueule. Je me dis qu’ils feraient mieux d’écouter nos voix avant de les compter. Alors je sais bien, j’y vois rouge, alors autant voter de cette couleur. Sauf que, le pouvoir corromps et que le mieux qu’on est à y gagné, c’est une vrai démocratie, C’est-à-dire l’oppression du peuple par le peuple. Et l’oppression, finalement, c’est pas mon truc. Gaby il dit souvent « je respecte trop la démocratie pour la dérégler en votant». Pis ce serait reconnaitre que finalement c’est au peuple de décider. Ah la bonne blague, je crois que j’en connais pas de si drôle depuis « l’homme né et demeure libre et égaux endroit ». Libre mais dans le troupeau et égaux devant les bourreaux. Et puis c’est pas le gouvernement qui fait les choix politiques, c’est la finance. Comme dit Gaby : l’avenir appartient à ceux dont les ouvrier se lève tôt.
                En parlant de voter rouge, j’ai un pote daltonien à chaque élections c’est la même chose, il veut voter vert et finalement ben… il vote blanc. Moi, à force de picoler, je suis de plus en plus noir.  Alors sans doute, ça ne me permets d’avoir les idées clairs mais au moins je ne vote pas gris.
En tout cas moi, de tous les partis présents dans cette campagne, moi, j’ai choisi le parti d’en rire. Parce que je suis contre tout ce qui est pour et pour tout ce qui est contre. Et si ce parti avait un candidat ben je voterai pour lui. D’autant plus qu’il n’aurait aucune chance d’être élu. 

Du printemps


Mon pote Gaby, il dit toujours : « Parfois, je m’endors en sursaut et je me réveille à poings fermés ». Il est comme ça Gaby, un peu poète. Du genre à plaindre ceux qui ne rêve qu’en dormant. Mais, entre nous, je pense que c’est le printemps qui lui réussit. C’est bien simple, avant il était aussi jovial qu’une chanson de Vincent Delerm, il avait l’âme aussi sombre que l’ombre du doute qui l’habitait. Il était désespéré, quoi ; Mais bon, comme il dit toujours : « Les plus désespéré sont les gens les plus beaux. Je connais des mortels qui sont de pur sanglot » ; Non attends, ça c’est pas de Gaby mais de Musset. C’est un pastiche pour reprendre le cri de l’auvergnat en visite à Marseille.
                En tout cas maintenant, je trouve qu’il a bonne mine. Avant, il se demandait si il faisait partie de ceux qui commandaient ou de ceux qui obéissaient bien qu’il n’aime ni l’un ni l’autre. Ben il a concilié les deux. Maintenant il obéit à ses instincts et se recommande sans sourciller un deuxième pastis. Vraiment le printemps, ça lui va bien.
Avant il disait qu’il n’existait que deux types de femmes, celles qui partaient et qui lui brisaient le cœur et celles qui restaient et qui lui cassaient les couilles. Il allait même jusqu’à affirmer que Landru avait raison de dire que la place d’une femme, c’était au foyer. Mais maintenant, il se remet à papillonner, il commence à être d’accord pour dire que c’est le décolleté qui habille le mieux une femme, tant et si bien qu’il ne sait plus à quels seins se vouer.
Moi je commence à me demander si c’est le printemps qui a une influence sur lui ou bien l’inverse. La preuve, l’autre jour, on se baladait et au fur et à mesure du chemin, j’ai vu des bourgeons éclater… de rire.
Gaby il dit toujours « un poète, il est comme les autre hommes, prisonnier de lui-même. Mais il a su, lui, s’envoler avec sa cage ». V’la le printemps et je crois que j’ai des idées qui commence à germer.