samedi 23 février 2013

De la procrastination…

Mon pote Gaby, il dit toujours : « Il ne faut jamais remettre à demain ce que tu peux faire à une seule ». Aujourd’hui, je te préviens, j’ai pas envie. J’aurais pourtant plein de trucs à faire. Mais il y a des matins comme ça où on n’a pas envie de quitter son paddock. Juste envie de rallumer la flemme qui sommeille en nous, et de paresser à l'envi. Je vais te dire un truc : si Dieu, le premier jour de la création avait d’abord inventé la procrastination, on aurait eu beaucoup moins d’emmerdements.
Des jours où les bruits de la rue, le ramdam du macadam, le fracas du goudron, les va et viens des piétons, les hurlements de klaxon, le vent du nord, le froid qui mord, tout ça devient insupportable. Les jours où on se fait mal quand on tombe sur l'actualité. Des jours qui manquent de jour, mais qui semblent pourtant interminables. Des gens qui s'agitent, qui s'activent, qui s'affairent pour faire croire qu'ils font quelque chose, qu'ils existent.
L’existence se résume aujourd'hui, à la possession d’une carte d’identité, d’un passeport, d’une carte de sécurité sociale, d’une mutuelle d’une assurance, d’un compte bancaire, d’un contrat de travail, d’une quittance de loyer, d’un avis d’imposition, d’une adresse, d’une adresse mail, d’un numéro de téléphone, d’une facture d’électricité, d’un permis de conduire, d’une raison sociale. Quelles tristesses.
Moi qui suis passionné, j'ai le cœur qui bat à cent à l'heure, mais un cœur qui bat à cent à l'heure, à notre époque tout le monde le double. Comme dit Gaby : « Il devient urgent de ne rien faire ». Bien sûr, il y en a toujours pour me dire que ce n'est pas très sérieux, que je ne devrais pas me mettre en retard, que le temps c'est de l'argent, qu'on a pas le temps de discuter. Mais moi, à leur silence d'argent, je préfère ma parole d'or. Et puis comment leur expliquer que la bourse moi je m'en fous, j'ai choisi la vie.
Alors écoutez, le monde, je vous le laisse, considérer moi dès à présent comme déserteur, mais je m'en vais retourner dans mon lit pour dormir..
Dormir, dormir... Rêver peut-être... sûrement...
Mon pote Gaby, il dit toujours : « il est urgent de rêver, car il est déjà bien tard ».

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