mercredi 7 mars 2012

Des femmes...


Mon pote Gaby, il dit toujours : « D’après la Bible, Dieu a créé la femme en dernier. Il a du faire ça le samedi soir, parce qu'on sent la fatigue ». Gaby, il est comme ça un peu misogyne. Il ne connaît pas grand-chose aux femmes mais c’est un sujet sur lequel il aime s’étendre. Remarque moi aussi.
            Le plus beau, souvent c’est la rencontre. Moi ça m’enivre, la preuve quand je regarde la poitrine d’une femme, ben, je vois double. Tu dis toujours, dès que t’es que tu croise une fille que ça va être la bonne. Gaby, il est plus sceptique, il dit souvent : «  Brûler de rencontrer la femme idéal, c’est de l’impatience fiction ». N’empêche que si tu croise une fille dont le sourire te trouble, qu’elle à la voix enjôleuse des sirènes d’autrefois et le désir caché dans l’échancrure de son corsage, qu'elle te donne envie de faire un peu d’alpinisme sur son mont de Vénus et bien,  t’est prêt à tout. A la suivre dans n’importe quel journée porte ouverte pourvu qu’elle se termine par une nuit porte-jarretelle.  Ben oui, ces choses-là se font la nuit parce que comme dit Gaby : «  L’amour comme les photos ça se développe dans le noir ». Faut le dire, on a un peu toujours l’espoir un peu fou de se retrouver bras dessus bras dessous avec une jolie fille, et que lorsque qu’on ôte son pardessus, elle finisse par enlever ses dessous, enfilé un déshabillé négligé, et que tous les deux un peu soûl, on finisse sans dessus dessous. On veut redécouvrir à quel point il est grand le plaisir d’en donner . Gaby, il dit toujours : «  L’amour ça ne se fait pas ça se donne… »
                Le plus dur c’est après, c’est la vie quotidienne, c’est le couple. J’ai un copain au bistrot, quand il a rencontré sa femme, ils n’osaient pas se regarder tellement ils étaient timide ; Maintenant ben, ils peuvent plus se voir. Faut dire qu’il se sont bien répartie les rôles : Lui, c’est le seul maître à bord après Dieu , et elle c’est Dieu…
Gaby, il dit que c’est normal,  que c’est pour ça que  le verbe aimer est un des plus difficile à conjuguer : son passé n’est jamais simple, son présent n’est qu’indicatif et son futur est toujours conditionnel. Mais bon, j’ai l’espoir un jour de pouvoir l’employer au plus-que parfait.
                
Le pote à Gaby

De la connerie en général et en particulier...

 Mon pote Gaby, il dit toujours : « Je ne parle pas aux cons, ça les éduque ». Il est comme ça Gaby, un peu intransigeant.  Mais bon il est sympa puisqu’il fait une exception pour moi. Oui, c’est vrai, je crois ne pas être un type très malin. La preuve, j’ai longtemps cru qu’un dromadaire, c’était un chameaux qui bossait à mi-temps. Moi, je l’ai toujours dit, tout ce que je ne comprends pas je suis contre. Et je m’oppose à pas mal de trucs. Gaby dit que je suis têtu mais c’est faux. Je change d’avis comme de chemises.  Bon en même temps je ne change pas souvent de chemises.  Mais en même temps, je  suis loin d’être le seul. Gaby, il dit souvent « faut pas désespérer des imbéciles avec un peu d’entrainement on peut en faire des militaires ». Quand tu penses qu’y a des flics qui arrête des plombiers pour délit de fuite et qui passe à tabac des fabricants de cigarette… Bon, je l’admets je suis con, mais quand je vois ce que les gens intelligents ont fait du monde… Le monde est con aussi.
                Gaby il dit souvent «  La vie ce divisent en deux catégorie, ce qui boivent un coup et ceux qui boivent une coupe » et en général ce qui boivent un coup finissent par boire la tasse. Un jour Dieu a dit « il faut partager, les riches auront la nourriture et les pauvres l’appétit. Mais bon, dieu aussi est un con. A l’approche des élections, j’ai des copains qui me disent que ça peut changer. Tu parles. Moi pendant longtemps j’ai cru au partie communistes mais maintenant pfft ; Gaby, il dit «  Le parti communiste, c’est des vieux fossiles complétement marteaux ». Mes copains disent que je suis pessimiste. Mais après tout un pessimiste, c’est un optimiste qui a de l’expérience. Définitivement je trouve que la politique, c’est con.
Mais bon en général je n’ose pas trop en parler. Comme dit Gaby «  Mieux vaut ne rien dire est passé pour en con que l’ouvrir et ne laissez aucun doute à ce sujet ». C’est une moral qui a fait c’est preuve, je l’applique toujours consciencieusement parce qu’on ne change pas une éthique qui gagne.
Bon d’accord, on est tous le con de quelqu’un, mais bon comme dit le capitaine André Isaac, un autre pote à Gaby : « Le vrai con est celui qui se croît plus intelligent que ceux qui sont aussi bêtes que lui. »

Le pote à Gaby

mardi 6 mars 2012

De la météo comme corollaire à la politique et inversement...


Mon pote Gaby, il dit des fois«  On annonce une dépression de 1005 hectopascal à 300 milles à l’ouest de l’Irlande et un anticyclone de 1028 hectopascal qui se décalera vers le nord aux alentours de minuit ». Il est comme ça, Gaby. Même quand on parle de la pluie et du beau temps, il ne peut pas s’empêcher de faire l’intéressant. Moi, je n’arrive pas à comprendre pourquoi quand on à plus rien à se dire, les gens commente la météo comme quoi il n’y a plus de saison, que les hirondelles vole bas et qu’à leur avis il va pleuvoir. Moi je dois avouer que les hirondelles je m’en fous un peu ; remarque je me fous un peu de tout alors qu’ils parlent de la pluie, du beau temps, des hirondelles qui volent bas ou même de politique finalement pour moi c’est du pareil au même.
 D’ailleurs au fond c’est la même chose. On a un cyclone à l’Elysée qui dévaste tout sur son passage depuis cinq ans : Economie, Ecologie, Droits de l’homme, Droit au logement, le droit des sans-papiers. L’international, l’aide au tiers monde. En parlant d’aide au tiers monde, Faut quand même se rendre compte que c’est une aide payé par les pauvres des pays riches pour aider les riches des pays pauvres. Donc cyclone à l’Elisée, un anticyclone venu de la gauche d’environ un ou deux hectopascals mais pas plus va se faire balayer aux alentours de début mai. Parce que si les hirondelles ne font pas le printemps, je suis à peu près sur que le parti socialiste non plus. En ce moment, sur la France, Ca pleut… Ca pleut des hallebardes même, et des coups de matraques aux tentatives désespérer des Hectors, des Pascals, de ces hirondelles  qui tentent comme ils peuvent de désobéir et de sauvé ce qu’ils peuvent du désastre. Je les admire, moi, car c’est aussi dur que tente de reboucher la couche d’ozone avec des rustines. Ca pleut des lois voté en urgence, ça pleut les discours, ça pleut des visites, ça pue l’esbroufe surtout. Avec le coup de froid qui est jeté par les débats entre candidats, ça va nous faire de la neige. Les hirondelles vont prendre froid.
                Triste destin que celui de la neige. Elle nait là-haut dans le ciel pur et immaculé et finis en boue marron  et crasse sous les semelles de Marine Lepen. Un peu comme l’idée de la démocratie, finalement ; et tous ces candidats sont si obsédé par l’ascension des marches du pourvoir qu’il s’y autorise tous les dérapages, les prises à partie personnel pour masquer le fait qu’il n’y en ait pas un avec une vrai idée. Mais bon la fin justifie les moyens. Ou comme le dit un copain alpinistes ; « qu’importe le flocon pourvu qu’on est l’Everest.
Certes Gaby a raison quand il dit qu’on a jamais été aussi près du printemps mais avant ça, vu le niveau du débat politique actuel à mon avis, il va pleuvoir…

Le pote à Gaby

vendredi 2 mars 2012

Comment comprendre le monde?


« Dans la vie, y a deux catégories de personnes. Ceux qui ont un flingue chargé et ceux qui creusent. Et toi, tu creuse » disait Clint Eastwood dans le bon, la brute et les 7 nains,  avec Barbara Streisand dans le rôle d’Hannibal Lecter. Mais là je m’égare…  Depuis que le monde est monde, l’homme a tenté de le catégoriser afin de pouvoir le comprendre, l’analyser et trouver son chemin dans cette jungle luxuriante et foisonnante qu’on appelle la vie.  L’homme crée des cases pour ranger les gens et hiérarchisé les informations. « Dans la vie, y a deux catégories de personnes, ceux qui ont les menottes et ceux qui ont les clés » comme dit ma voisine sadomasochiste qui elle a les deux. Et tout ça pour comprendre le monde.
Ah, comprendre enfin, pourquoi la vie, pourquoi la mort et pourquoi Laurence Parisot ? Comprendre ce que signifie l’évolution du CAC40 parce que ça à l’air de rendre beaucoup de gens malheureux qu’il baisse de 1% alors qu’à moi ça ne me fais ni chaud ni froid. Comprendre la logique de ceux qui font voter des lois sécuritaire et puis qui baisse les crédits à la justice. Comprendre  les films de David Lynch. Comprendre enfin la logique des hommes et aussi celles des femmes. Oui,  je dois avouer que je ne comprends rien aux femmes, bien que ce soit un sujet sur lequel j’aime bien m’étendre.
                « Dans la vie, y a deux catégories de sous-développé intellectuels : les partisans du parti socialiste qui croit être de gauche et les batteurs. On peut-même séparer les batteurs entre ceux qui choppent et ceux qui choppent pas, mais dans ce cas-là on se demande pourquoi ils sont batteur » aurait pu dire Mike Brandt si il en avait eu quelque choses à foutre.
  Catégoriser, simplifier le monde et ainsi pouvoir faire des choix clairs afin de pouvoir se situer trouver sa place dans une société de plus en plus complexe. Mais comment catégoriser ? Sur quels critères, quels intentions ? Les marxistes ont séparé le monde entre les prolétaires et les bourgeois, les catholiques entre ceux qui ont la foi et ceux qui n’ont pas besoins d’un ami imaginaire, Pierre Desproges entre les imbéciles qui aimaient ce qu’il faisait et les imbéciles qui n’aimaient pas.  J’ai également séparé le monde en deux : Moi et Les Autres. Et inutile de vous dire que j’ai choisi mon camps.
                Je sais bien, ô lecteur consciencieux mais ignare, que cette question de catégorie te passe un peu au-dessus de la tête. Mais je me suis retrouvé face à un dilemme insoluble cette semaine. Ayant entrepris de ranger ma bibliothèque, j’avais posé les romans en haut à droite, le théâtre au milieu, les essais et autres écrits théoriques en bas, les magazines porno sous mon lit et le programme de l’UMP au chiotte. Quand, soudainement, tout à coup (Dis-je avec assurance, dans l’espoir vain, sans doute, de créer du suspense et d’attirer votre attention sur mon récit pour le moins insipide) je suis tombé nez à nez avec un livre de conte qui comportait une version pour le moins original du petit chaperon rouge. Dans cette version, le petit chaperon rouge est violée sauvagement par le loup, du coup, la meuf, elle va chez sa mère-grand, et elle la décapite et puis elle boit son sang. Véridique…
                Alors, du coup, où ranger un tel récit ???  Je me pose encore la question. « Dans la vie, il y a deux catégorie de peintres. Ceux qui mettent pas assez de jaunes et puis il y a Van Gogh » disait Manu Larcenet dans sa biographie Van Gogh au pays des soviets .
                C’est comme avec la musique ( parce que oui j’ai réorganisé ma discothèque). Où diable ranger l’œuvre de Nina Simone dans «  jazz » ou dans « apologie de l’euthanasie ».
                Bref, depuis que je veux tout catégoriser pour mieux comprendre le monde, j’en perds le boire et le manger tant je ne suis pas d’accord avec moi-même  sur les choix que je fais. A vouloir trop simplifier le monde, j’ai perdu le plaisir de le fréquenter. Je crois que finalement, je préférais ma bibliothèque en bordel…
                Comment comprendre le monde ? Pas la moindre idée. Mais je sais, ô lecteur méditatif et malheureux, tu t’en fous et franchement, je te comprends.

Cornélius

Petite histoire sans importance


Raconter, c’est laisser des traces de pas dans l’air…

Sur une plage…
Une tortue, à pas lent, se promène. Tout d’un coup, un jaguar surgit devant elle :
-          « Ô bonjour, petit-déjeuner »
-          «  Jaguar, jaguar s’il te plaît accorde-moi une faveur avant de me dévorer »
-          « Qu’est-ce que tu veux ? »
-          «  Laisse-moi un peu de temps pour me préparer à ma mort »
-          « D’accord, dit le jaguar, tu n’es pas bien rapide, tu ne pourras pas t’échapper. Prends le temps qu’il te faut mais fais vite, j’ai faim « 
A ces mots, la tortue se rue sur le sable, commence à frapper le sol de sa patte, se tourne dans un sens puis dans l’autre, secoue la terre dans tous les sens. Puis elle se calme, vient se placer devant le jaguar et lui dit :
-          « C’est bon, je suis prête »
-          «  Mais qu’est-ce qui t’a pris, je ne comprends pas »
-          « Aujourd'hui, tu me mange et contre ça je ne peux rien. Mais demain les hommes vont passer par ici et ils verront les traces du combat acharné d’un jaguar et d’une toute petite tortue. Alors, peut-être, ils auront le courage de venir t’affronter … »

Raconter, c’est laisser des traces de pas dans l’air…   

M'sieur Plume

Doit-on défendre la liberté d'expression?


« Au commencement était le verbe… » Mes bien chers frères, mes bien chères sœur, ces quelques mots qui ouvrent la bible nous le rappelle, le mot est à la base de tout. Au commencement, donc était le verbe et l’imparfait du subjonctif, sans lequel la vie serait moins rigolote et l’homme s’ennuierait à mourir. Car l’imparfait du subjonctif est ce qui différencie sans l’ombre d’un doute l’homme de l’animal tout comme l’uniforme différencie le protozoaire mono-neuronal du militaire. Vous ne comprenez pas le rapport, ô lecteurs studieux mais incultes, pourtant cette corrélation était assez évidente à faire. Mais encore aurait-il fallu que vous la repérasse, que vous l’interprétasse, afin que  vous puissiez l’analyser et la retransmettre. Encore que pour cette dernière tâche, falusse-t’il  que vous la sussiez correctement. (Rassure toi, ô lectrice, je ne te fais pas de proposition indécente, je m’amuse simplement à massacrer avec allégresse la langue française au cas où un académicien vient à passer dans le coin).
                Pour introduire ma participation à ce blog, je me permets donc de poser ici une question qui paraitra, à première vue, totalement dénué d’intérêt et qui l’est également à deuxième vue : Doit-on défendre la liberté d’expression ? Mes détracteurs éventuelles ne manqueront pas de me répondre, que puisse que nous sommes en France, il ne sert à rien de défendre la liberté d’expression puisque nous l’avons déjà. Mais tu le sais, ô lecteur sympa mais pas trop, que rien n’est plus faux.
                D’abord parce qu’il y a des sujets en France que l’on n’a pas le droit d’aborder sous peine de sanctions pénales.  Laissez-moi vous prendre quelques exemples, c’est promis, je vous les rendrais : nier l’existence du génocide juif par les nazis, brûler un drapeau ou bien siffler la marseillaise sont formellement interdit par la loi… D’autre part, sans parler de sanctions pénales, il y a des risques de sanctions professionnelles, on vire des chroniqueurs de France Inter parce que ils ont osés insultés des membres du gouvernement ou des élus alors qu’on aurait dû les virer parce qu’ils n’étaient pas drôles. Sans même parler de censure en bonne et due forme, il y des sujets qui sont encore tabou : la colonisation (dont on veut enseigner les « bienfaits ») ou les massacres du 17 octobres 61 à Paris (toujours pas enseigné à l’école).
                Paradoxalement, on n’a jamais eu autant d’espace d’expression pour raconter nos conneries. Et c’est peut-être là que le bât blesse. Parce que, certes, avec l’arrivée d’internet, la liberté d’expression à trouver son terrain de jeu grâce à Facebook, MySpace, You tube, les blogs, les réseaux sociaux et les forums en tout genre mais en même temps que de conneries racontés, que d’insultes, d’arguments creux et fallacieux, de haine et de colère en tout genre. J’ai fait un petit tour de différents blogs avant de participer à celui-ci, et peu habitué que j’étais je dois admettre qu’il y avait vraiment de tout mais surtout n’importe quoi.  Internet est peut-être l’une des plus grandes inventions de l’homme avec le fil à couper l’eau chaude en poudre,  mais je crois que les internautes ne sont pas encore prêts à l’utiliser
                Certes, raconter des conneries n’est pas une invention récente. Je ne peux m’empêcher de vous citer cette très belle phrase qui, sinon d’illustrer parfaitement mon propos, apporte un éclairage nouveau sur cette question, phrases prononcé par Pline l’ancien à la bataille de Waterloo : « Sympa, les gars mais vous auriez pu prévoir les cacahouètes ».
                Doit-on défendre la liberté d’expression ?? Et ai-je le droit moral de venir pourrir un peu plus le web pour le seul plaisir d’exercer ce droit. Est-ce que les propos pertinents, les génies méconnus et les outils innovants ne sont-ils pas noyés dans la masse des pages médiocres ? Est-ce que de toute façon, ça sert franchement à quelque chose ? Et je conclue avec cette phrase de Diderot « La liberté d’écrire ou de parler impunément marque soit l’extrême bonté du prince soit le profond esclavage du peuple. On ne permet de dire qu’à celui qui ne peut rien ».
Tu auras remarqué, ô lecteur concerné (tu ferais bien d’aller te reposer), que je n’ai même pas d’idée de réponse à cet épineux problème. Mais je sais que tu t’en fous, et franchement tu as bien raison...

Cornélius