Mon pote Gaby, il dit des
fois : » finalement le seul métier d'avenir, c'est vendeurs de
calendriers » avant de rajouter « Tu me remettras un demi, j'ai ma
nappe phréatique qui ne reconstitue pas ». IL comme ça Gaby, poète
à seize heures, mais plus du tout à seize heures trente. Et la
poésie c'est important. Ca embellit la vie, ça Rimbaud, ça permets
de voir les choses en farce et comme ça d'avoir de l'espoir en
l'avenir,
Parce qu'en ce moment,
c'est pas la gaudriole. J'ai l'impression que tout le monde fait la
gueule, s'isole, et guetté par la déprime. Alors on se change les
idées comme on peut. Gaby, il joue avec les mots en compulsant
frénétiquement son almanach' Vermouth et moi, je m'essaie à la
philo de comptoir, parce qu'en terrasse c'est trop cher. Qu'est-ce
que tu veux, la philo moi, j'ai ça dans le sang. Quand je lis lettre
et le néon de Jean Sol Parte, ça me remue les tripes à la mode de
Kant. J'aime jouert avec Descartes, la période Heidegger de 14-18.
J4ai un peu du mal avec les antique, parce que ça me fout le
vertige, j'ai peur d'Ovide, pis Platon et Socrate, c'est pas mon
truc, je suis pas vraiment un lecteur à cigüe. Mais quand je me
plonge dans les modernes, plus moyen de me décrocher, au chaud au
fond de mon Nietzche, je n'y suis pour Bergson. Pis ça me permet de
supporter mieux la solitude.
Parce que je vais te
dire, la morosité ambiante, elle vient du fait qu'on s'isole
affectivement. C'est attristant comme dit Iseult. J'ai l'impression
que tout le monde se conduit comme mon cousin Gaston qui a passé sa
nuit de noces à éviter la jeune mariée qu'étais complètement
beurré. On cherche à éviter la promise cuitée, c'est un peu con…
Parce que c'est en
s'ouvrant aux autres, en vrai, qu'on pourra sans sortir. IL faut
retrouver le sens du collectif, parce que c'est quand même les
copains qui te rendent la vie plus supportable. En parlant de
philosophe, Marx disait souvent : « Heureux qui communiste «...
Bref, ce serait tout de même plus agréable.
Et puis ce serait
l'occasion pour de belles rencontres. On organiserait de véritables
conférences au sommier, on redécouvrirait Shakespeare et son songe
d'une nudité, on prouverait encore une fois que la friction crée
l'orgasme.
C'est Février qui ne
nous a pas laissés indemnes. Mais ne vous inquiétez pas, comme dit
Gaby : « On a jamais été aussi près du printemps ». Alors haut
les cœurs, debout les mornes et en avant Mars...
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