mardi 3 février 2015

Darwinisme 2.0

Alors, ceci est ma première nouvelle du projet Bradbury, tel que proposé par Neil Jomunsi, donc vous pouvez avoir une explication là.
Ça fait suite à une interview de Bradbury qui proposait l'écriture d'une nouvelle par semaine pour s'améliorer et du coup, ben j'essaye. N'hésitez pas à laisser un commentaire même si c'est pour dire que c'est de la merde, je vous assure que ça me fera plaisir...
 
Darwinisme 2.0


- Jeunes gens, jeunes gens, un peu de calme je vous prie, les quelques-uns qui comptent déblatérer sur la sortie de la nouvelle DMX-13-74-13 plutôt que de venir apprendre quelques rudiments techniques sont priés de sortir immédiatement. Je suis le professeur Copépodès - je tiens à l'accent je vous préviens- et ceci n'est pas une salle de récréation mais l'introduction au cours « Évolution et principe orthogénétique ».
Donc cessez vos bavardages, afin que je puisse commencer.

Pour ce cours d'introduction aux théories de l'évolution, j'aimerais vous parler aujourd'hui d'un sujet que vous connaissez bien- ou plutôt que vous croyez connaître- : L'Homme.

Ah, l'Homme. Un sacré bordel pour faire un être humain, c'est moi qui vous le dis. Il est bien évident que les millions d'années nous séparant des premiers êtres humains, si l'on peut les qualifier comme ça, rendent la précision scientifique difficile. C'est pourquoi diverses théories circulent encore de nos jours. Il est difficile d'être précis et la chronologie que je vous propose n'est que celle qui est couramment admise dans les milieux scientifiques. Je vous invite à l'issue de ce cours à exercer votre esprit critique en comparant les sources avec les écrits de mes insipides quoique respectés collègues. Et maintenant, vos gueules les mouettes et remontons le temps de plusieurs millions d'années.

L'homme donc. Qui est-il, d'où vient-il, et dans quel état erre t-il si vous me permettez ce détournement de jeux de mots.
Prenons la terre il y a disons, cinq millions d'années à la louche, qu'observons nous ? Une merveille de la nature. L'Australopithèque, un genre d'hominidé, dont la boite crânienne était très petite, bien  qu'elle aurait pu sans problème accueilli la plupart des cerveaux de cette classe. De l'australopithèque nous ne savons encore que peu de chose. Et sans certitude nous pouvons avancer l'idée qu'il est peut-être le grand-père de l'humanité. Bien que rien ne soit encore formellement démontré, un grand-père de substitution vaut toujours mieux que pas de grand-père du tout, même si celui-ci s'appelle Lucy, ça vaut toujours mieux qu'un garçon qu'on nommerait Sue.
Avançons un petit peu dans le temps, et pénétrons dans cette époque formidable où la main de l'homme a pour la première fois posé le pied, je veux bien entendu parler du Pléistocène.
Ah le pléistocène, avec ces folles périodes glacière, obligeant les premier Hominidés, regroupés en petits groupes sociaux d'une dizaine d'individus à une perpétuelle migration et surtout à une ingéniosité sans bornes. Car oui, bande d'ignare, le pléistocène est l'époque qui a vu l'homme capable de défier les dieux - qui n'existaient pas encore, certes, mais c'est une image-. Oui, car l'hominidé du pléistocène, nommé  Homo Erectus , a réussi à apprivoiser le feu, quittant ainsi définitivement et pour toujours le règne animal afin d'imposer sa loi à la terre. L'homme, fier, noble, se redresse afin de voir et de se projeter dans l'avenir. On ne glorifiera jamais assez cet Homo Erectus, qui le premier découvrit la maîtrise du feu, entrainant par là quelques millions d'années assez fascinantes, il faut le reconnaître.
Notons que sur quelques centaines de milliers d'années, Erectus cohabitera avec ses petits copains de Homo Heidelbergensis et Homo Ergaster- parfois traduit en « homme artisan »- qui contribuèrent l'un comme l'autre à diversifier le patrimoine génétique de l'Erectus.
Bref pour en revenir à mes moutons, enfin à mes hommes - mais le lapsus pourrait sembler révélateur à celui qui m'imagine porter un quelconque jugement sur l'humanité-, voici qu'à la fin du pléistocène, voir même de l'holocène, qui voit-on arriver, fier comme Artaban, la morgue et la fougue en moins ? Et bien il s'agit de l'Homo Sapiens.
L'Homo Sapiens, l'affirmation de la supériorité de l'homme sur la nature. Il cesse enfin d'être un simple prédateur pour devenir chasseur-cueilleur, il cesse de devenir nomade et commencer à s'installer durablement sur des territoires. Il commence à domestiquer les animaux, et après ça ben, comme vous vous en doutez, c'est l'engrenage.
Il commence à peindre les murs de sa grotte puis pof, un langage évolué et v'la t'y pas qu'il commence à faire des rites funéraires, le mec. Et alors là, c'est le début de la civilisation, autrement dit la fin de tout. A peine quelques centaines de milliers d'années après, c'est l'écriture, la règle, la loi, l'état, l'organisation sociale, le travail, les privilèges, le commerce, la philosophie, les mathématiques, les sciences, enfin tout le bazar quoi.
Bon, ça se massacre un peu aussi, enfin gentiment quoi, pas de quoi fouetter un chat. Il invente dans la foulée la religion, l'idéologie et avec le mysticisme le symbolisme, le patriotisme et d'autres grigris de même facture.
Après, c'est pas mal anecdotique, même si c'est une période beaucoup plus renseignée, mais vous verrez ça en détails en cours d'histoire avec le professeur Cyan Abricotee qui se passionne pour ce genre de fantaisie. Dans les grandes lignes, et pour le rappeler aux plus apathiques d'entre vous, l'homme, au cours des quelques soixante dix siècles de son ère, se perfectionne, cherche, doute, trouve, évolue, jusqu'à un évènement sans précèdent qui est … Allons voyons, ne me dites pas que vous ne savez pas, Un évènement sans précédent qui est … La révolution informatique, merci mademoiselle Clamp Toronne.
En effet lors de la découverte de l'informatique, de l'intelligence artificielle et de l'internet, il va peu à peu user de son matériel intelligent pour améliorer son cadre de vie, puis améliorer ses propres performances, jusqu'à commencer à se faire greffer des puces informatiques pour rester en permanence connecté avec le savoir de l'humanité entière. Il se fera poser des extensions afin de devenir plus sain, plus fort, afin d'augmenter sa longévité de vie. Sa conscience alors connecté avec le reste du monde l'amène à son age d'or et à son nouveau stade d'évolution : l'Homo Technologicus qui, en a peine quelque dizaine d'années, résoudra tout les problèmes environnementaux, sociaux qui lui faisaient obstacle. A la suite de quoi, mais vous connaissez l'histoire, les frontières et le concept de nation est abolie. Puis vient la Grande Mascarade, la guerre sans merci que se livrèrent Google, Amazon et Facebook, qui cèdera la place à une nouvelle évolution, en seulement quatre ans – ce qui est à ce jour l'évolution la plus rapide jamais constaté- il s'agit de l'Homo Googlus© transformant ainsi les quelques dix milliard d'êtres humains en purs consommateurs. Malheureusement, le CEO de Google, dernier représentant de l'homo sapiens sur terre, ne supportant plus l'état larvaire de ses contemporains préfère alors se donner la mort avant de lancer la dernière des évolutions humaines, le 510  Not extended

C'est ainsi que l'humain disparu, et après une ou deux ères glacières pour se régénérer, la Terre fut prête à accueillir - enfin et comme il se doit-  ses nouveaux occupants : nous, les Planctons.

Pour la semaine prochaine, n'oubliez pas de lire « L'hétérogénétique a t-elle un sens interdit après la première évolution à droite ?» particulièrement les chapitres douze à dix huit, sur les conditions nécessaire à la préservation de la vie et de son environnement.

Je vous souhaite une agréable soirée, et à la semaine prochaine.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire