mercredi 18 avril 2012

Du printemps


Mon pote Gaby, il dit toujours : « Parfois, je m’endors en sursaut et je me réveille à poings fermés ». Il est comme ça Gaby, un peu poète. Du genre à plaindre ceux qui ne rêve qu’en dormant. Mais, entre nous, je pense que c’est le printemps qui lui réussit. C’est bien simple, avant il était aussi jovial qu’une chanson de Vincent Delerm, il avait l’âme aussi sombre que l’ombre du doute qui l’habitait. Il était désespéré, quoi ; Mais bon, comme il dit toujours : « Les plus désespéré sont les gens les plus beaux. Je connais des mortels qui sont de pur sanglot » ; Non attends, ça c’est pas de Gaby mais de Musset. C’est un pastiche pour reprendre le cri de l’auvergnat en visite à Marseille.
                En tout cas maintenant, je trouve qu’il a bonne mine. Avant, il se demandait si il faisait partie de ceux qui commandaient ou de ceux qui obéissaient bien qu’il n’aime ni l’un ni l’autre. Ben il a concilié les deux. Maintenant il obéit à ses instincts et se recommande sans sourciller un deuxième pastis. Vraiment le printemps, ça lui va bien.
Avant il disait qu’il n’existait que deux types de femmes, celles qui partaient et qui lui brisaient le cœur et celles qui restaient et qui lui cassaient les couilles. Il allait même jusqu’à affirmer que Landru avait raison de dire que la place d’une femme, c’était au foyer. Mais maintenant, il se remet à papillonner, il commence à être d’accord pour dire que c’est le décolleté qui habille le mieux une femme, tant et si bien qu’il ne sait plus à quels seins se vouer.
Moi je commence à me demander si c’est le printemps qui a une influence sur lui ou bien l’inverse. La preuve, l’autre jour, on se baladait et au fur et à mesure du chemin, j’ai vu des bourgeons éclater… de rire.
Gaby il dit toujours « un poète, il est comme les autre hommes, prisonnier de lui-même. Mais il a su, lui, s’envoler avec sa cage ». V’la le printemps et je crois que j’ai des idées qui commence à germer.

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