C’est vrai que je maltraite le langage, que je pète de l’esprit voir que je contrepète lorsque j’affirme que dans le nord on utilise encore des piliers de mines.
Gaby veut plus me parler. Il est comme ça, très à cheval sur ces principes. Remarque, moi aussi, mais je suis très mauvais cavalier. J’aimerais lui écrire une belle lettre pour me raccommoder avec lui, mais je ne sais pas coudre et encore moins écrire. C’est une question de concentration puisqu’en littérature comme en couture, l’important c’est de ne pas perdre le fil. L’autre jour, j’ai bien essayé de filer la métaphore, mais je finis toujours par m’emberlificoter.
Au début tout va bien, je fais passer un mot dans le chas de l’aiguille ce qui est quand même plus facile que de faire entrer un chameau dans le royaume des riches. J’obtiens un beau fil rouge, je l’attache à mon aiguille, je la plante, je l’arrose pour qu’elle pousse et puis je recommence. Au début tout va bien, mais de coup de fil en coup de fil ben, je finis par décrocher. Peut-être que je m’y prends mal, peut-être que je devrais plutôt essayer de pêcher. Bon ben, c’est un peu pareil quand même, le pêcheur, comme le poète met un vers au bout de sa ligne. La principale différence vient du fait que le pêcheur comme le chasseur utilise une ligne de mire alors que le poète utilise une ligne de rimes qui tout de même de meilleure qualité.
Mais bon tout ça, c’est très compliqué pour moi qui file un mauvais coton. Je saurais jamais ni coudre ni écrire c’est cousu d’avance.
Allez Gaby me fais pas la gueule et puis quel que soit leurs qualités n’oublie ce que disait Fritz Lang : « Il faut que tu aimes les mots dits »
Le pote à Gaby
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